Le temps est venu pour les Libéraux de réparer les erreurs du passé
À l’aube du 42e anniversaire du triste événement survenu le 30 juillet 1974 à Valcartier, où l’explosion d’une grenade active lors d’un camp de cadets a fait six morts et 65 blessés, le député de Charlesbourg–Haute-Saint-Charles et porte-parole associé en matière de Défense nationale, M. Pierre Paul-Hus, s’interroge sur les intentions du gouvernement de Justin Trudeau de donner suite au rapport de l’Ombudsman des Forces armées canadiennes (FAC).
« Puisqu’ils n’avaient aucun statut au sein des Forces armées canadiennes, les cadets étaient inadmissibles à toute forme d’indemnités ou d’avantages sociaux auxquels aurait pu avoir droit un membre des FAC grièvement blessé ou tué. L’enquête menée par l’Ombudsman démontre clairement qu’il y a eu injustice et qu’une réparation est nécessaire », a expliqué le député conservateur.
Publié en juin 2015, le document de 23 pages en vient à la conclusion que les cadets, alors âgés de 14 et 15 ans, ont reçu des indemnités et un traitement inadéquats. En outre, l’Ombudsman recommande que le ministère de la Défense nationale offre immédiatement des évaluations à toutes les personnes qui affirment avoir subi des effets négatifs ou permanents à la suite de l’incident afin de déterminer les soins de santé physique et psychologique requis et, en fonction de ces évaluations, finance un régime de soins raisonnable; puis que le Ministère accorde à ces personnes une indemnité financière immédiate et raisonnable qui cadre avec la jurisprudence dans des situations similaires.
Le rapport fait état qu’à l’exception des soins médicaux immédiats reçus au moment de l’incident, les cadets n’ont obtenu aucune aide ni aucune indemnité en vertu des règlements et politiques de la Défense nationale en vigueur à l’époque. De surcroît, il est démontré que certaines personnes présentes le jour de l’explosion, survenue à l’occasion d’un cours sur la sécurité des explosifs, souffrent encore aujourd’hui des conséquences à long terme des blessures corporelles subies. Un pourcentage important des victimes pourrait même avoir des problèmes de santé mentale causés par l’accident.
« Au nom des victimes et de leur famille, je demande au ministre de la Défense nationale, l’hon. Harjit Sajjan, d’exprimer clairement si son gouvernement a l’intention, oui ou non, de donner suite au rapport de l’Ombudsman dans les plus brefs délais, comme l’avaient fait les Conservateurs avant le déclenchement des élections d’octobre dernier. Maintenant que l’injustice est prouvée noir sur blanc, il est impératif de réparer les erreurs du passé. Il en va du respect des valeurs canadiennes et de l’image de nos forces armées », a conclu M. Paul-Hus.