Trudeau et son ministre de l’Environnement menacent les emplois forestiers du Québec

DERNIÈRE HEURE

Les conservateurs demandent À NOUVEAU le rappel du comité des ressources naturelles concernant la directive destructrice d’emplois de Trudeau et Guilbeault.

Le Québec a qualifié cette directive comme étant « un affront inqualifiable et s’inscrit en opposition au respect du partage des compétences constitutionnelles entre les ordres de gouvernement. »

Le ministre radical de l’Environnement de Trudeau doit témoigner. Il doit nous dire le nombre d’emplois que cette intrusion dans les juridictions du Québec va tuer.

LETTRE AU PRÉSIDENT DU COMITÉ PERMANENT DES RESSOURCES NATURELLES:

Monsieur le Président,

Le 24 juillet dernier, le gouvernement du Québec a envoyé une correspondance officielle au ministre libéral de l’Environnement, Steven Guilbeault, soulignant les effets destructeurs d’emplois qu’aura la directive fédérale sur les travailleurs forestiers québécois et l’intrusion supplémentaire du fédéral dans les champs de compétences du Québec.

Selon le gouvernement du Québec, le plan du ministre de l’Environnement, Steven Guilbeault, d’imposer une directive d’urgence est « un affront inqualifiable et s’inscrit en opposition au respect du partage des compétences constitutionnelles entre les ordres de gouvernement ». Cette directive radicale constitue une profonde atteinte à l’autonomie du Québec et ignore tous les efforts déployés par le gouvernement québécois pour protéger l’habitat de trois populations de caribous forestiers au cours des dernières années.

Cette directive fédérale mettra en péril l’exploitation forestière et, de surcroît, des milliers d’emplois forestiers directs et indirects dans plusieurs régions forestières du Québec, soit la Côte-Nord, le Saguenay–Lac-Saint-Jean, l’Abitibi-Témiscamingue et Charlevoix. Cela aura un effet dévastateur sur la main-d’œuvre et l’économie locales.

Selon le gouvernement du Québec, la directive d’urgence réduira directement les possibilités forestières de 20 % pour la Capitale-Nationale, de 12 % pour la Côte-Nord, de 8 % pour le Saguenay–Lac-Saint-Jean et de 6,5 % pour l’Abitibi-Témiscamingue. Il en résultera une réduction minimale anticipée de 1,4 million de mètres cubes de bois par année. Cette situation aura également des effets dévastateurs sur les communautés locales, entraînant des pertes financières et des pertes d’emplois.

Compte tenu du mandat du comité et de l’impact dévastateur de la directive fédérale sur l’ensemble du Québec, le comité ne peut plus justifier son ajournement estival. Les coopératives forestières et les travailleurs touchés sont prêts et veulent témoigner immédiatement sur cet enjeu. Le ministre Guilbeault doit témoigner sur les plans qu’il propose, surtout à la suite de la lettre du gouvernement du Québec. De plus, le ministre doit être tenu de produire l’analyse socioéconomique du gouvernement fédéral et les projections de pertes d’emplois qui résulteront de la directive fédérale. Conformément à l’article 106(4) du Règlement, le comité doit être immédiatement rappelé pour lancer une étude approfondie de la directive du gouvernement fédéral sur la province de Québec.